Voyages en train : dialogue social vous avez dit « dialogue social »?

Mardi 21 avril, les salariés de l’Andra ont reçu par mail une note apparemment anodine :

Veuillez trouver, en lien, le document intitulé Politique Voyage : Missions, déplacements et remboursements de frais :

ORGPRADRH981154 (Rattaché au processus « Ressources Humaines ») »

A la lecture de cette procédure, nous avons vite découvert ce qui y était sous-jacent : la direction y annonçait que les salariés voyageraient maintenant tous en seconde classe pour des trajets en train inférieurs à 2h30 de gare en gare.

Ce faisant, la direction ne respecte pas la convention collective de la métallurgie.

Les contrats de travail des salariés font référence à la convention collective de la métallurgie, laquelle précise les modalités de transport de ses salariés. Cette référence est également portée sur les feuilles de paie. Le signal du rattachement est très fort.

La précédente direction avait déjà tenté d’y déroger en 2013, mais avait reculé devant les arguments juridiques présentés par les organisations syndicales.

Pourquoi tenter de repasser en force ?

Considérant la méthode employée, la CFE/CGC se pose la question suivante : à quoi servira-t-il de signer des accords avec une direction qui en minimisera la teneur au travers d’une simple procédure qualité ?

Pourquoi cette mesure ?

Il paraitrait que l’élément déclencheur de cette décision a été le fait que, selon la direction, certains hauts-fonctionnaires voyageaient en 2ème classe et que cela en devenait gênant.

Les salariés de l’Andra ne sont pas jaloux des privilèges dont bénéficient ces mêmes hauts-fonctionnaires qui disposent de statuts différents.

 Pourquoi nous contestons cette mesure

Pourquoi choisir la durée de 2h30 comme temps limite ? Pourquoi ignorer le temps passé à rejoindre les gares ? Quel enjeu réel d’économie est attendu de cette mesure ?

Beaucoup de salariés considèrent cette mesure arbitraire. Elle risque, de créer un état de frustration auprès de tous les salariés et encore davantage pour ceux qui se déplacent souvent en train.

La CFE/CGC déplore l’absence de dialogue sur un sujet dont la réglementation impose une consultation des organisations syndicales.

 Que faire maintenant ?

La direction est devant ses responsabilités. Elle doit savoir que la réaction des salariés  et de la fédération CFE/CGC de la métallurgie est vive.

La CFE-CGC met tout en œuvre pour que la direction suspende cette procédure et consulte les organisations syndicales. Il n’est pas acceptable que l’on déroge à la convention de la métallurgie de façon unilatérale.

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